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Les stocks mondiaux de blé, maïs et soja revus à la baisse

Les stocks mondiaux de blé,maïs et soja devraient être moins élevés que prévu en fin de campagne 2023-2024, selon l'USDA.

Les stocks mondiaux devraient être moins élevés que prévu en fin de campagne 2023-2024, que ce soit pour le blé, le maïs ou le soja, selon des chiffres publiés le vendredi 8 mars 2024 par le ministère américain de l’Agriculture (USDA).

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Dans le détail, ce sont les réserves de maïs qui ont fait l’objet de la plus importante révision par l’USDA dans son rapport mensuel Wasde, sur l’offre et la demande mondiale de grains. Les stocks de maïs reculeraient de 2,4 millions de tonnes par rapport à la précédente estimation.

La production de maïs moins élevée que prévu

Cet ajustement est notamment justifié par une baisse de l’estimation de production mondiale de 2,3 millions de tonnes, principalement en Ukraine, pour 1 million de tonnes, et en Afrique du Sud (-1,3 million de tonnes).

Parallèlement, le ministère américain s’attend à une consommation mondiale plus élevée que dans le rapport de février, avec un million de tonnes supplémentaires au Brésil. Même revus à la baisse, les stocks de maïs resteraient sensiblement supérieurs à ceux constatés ces deux dernières années.

La récolte de soja se replie

La contraction de 1,7 million de tonnes des estimations de stocks de soja en fin de campagne s’explique surtout par une production brésilienne inférieure d’un million de tonnes aux précédentes projections.

Cela n’empêche pas l’USDA de remonter de 3 millions de tonnes les volumes d’exportation attendus pour le Brésil, intégralement absorbés par la Chine, dont les importations s’élèvent d’autant.

La Chine achète moins de blé

En revanche, la Chine devrait acheter moins de blé sur le marché mondial (-1 million de tonnes), selon l’USDA. « On acte l’idée que la Chine importe moins de blé que ce qui était prévu, et moins que l’année dernière », a commenté Gauthier Le Molgat, P.-D.G. d’Argus Media France.

Le ministère américain de l’Agriculture a musclé son estimation de consommation mondiale de blé, de 1,4 million de tonnes, tirée par l’Union européenne (+1 million de tonnes). Pour Gauthier Le Molgat, les prix compétitifs du blé ont accéléré son utilisation pour l’alimentation animale, au détriment du maïs notamment.

Globalement, « les stocks un petit peu en baisse » pour le blé, le maïs et le soja, « c’est un élément positif » pour les cours, a-t-il souligné. « On digère les chiffres en se disant que c’est moins pire que ce qu’on attendait. »

Un rapport avec « très peu d’impact sur les marchés »

« Le rapport a eu très, très peu d’impact sur les marchés », a commenté Damien Vercambre, du cabinet Inter-Courtage, pour lequel les opérateurs vont rester dans des marges resserrées. « Quand on n’a pas de problème aux États-Unis et au Brésil, on peut avoir un stock un peu léger » en maïs, a ajouté l’analyste.

« Le rapport est un non-événement », a abondé Dewey Strickler, d’Ag Watch Market Advisors. Parmi les autres enseignements du rapport Wasde, la nouvelle montée en régime attendue des exportations ukrainiennes, avec un million de tonnes de plus en blé et 1,5 million de tonnes pour le maïs. « Le chiffre de février est énorme » pour les exportations ukrainiennes, soit 7 millions de tonnes. « C’est presque mieux qu’avant la guerre. »

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